Passage CABRIOL
Vous désiriez de l'huile d'olive, des raisins, du mastic rouge, de la colophane, de la poix noire, de la cire vierge, des câpres de Gênes, des olives espagnoles, des oranges ou des citrons : vous trouverez tout cela à la boutique de Pierre Cabriol, entre la place Notre-Dame (près de la place Bel-Air) et la Fusterie.
Cet apothicaire, épicier et confiseur, avait poussé le sens du commerce jusqu'aux limites de l'usure. Il achète et vend tout ce qui lui tombe sous la main : terrains à Plainpalais, récoltes sur pied, vignes à Champel, domaine à Lancy.
II avait eu une enfance difficile. Sa famille était venue du Piémont : 8 enfants. La mère meurt alors qu'ils sont petits, le père se remarie et meurt à son tour. La belle-mère, courageusement, élève tous les gamins. Ce départ dur explique peut-être un caractère âpre au gain.
Pierre Cabriol, sergent dans notre petite armée, avait épousé Marie Trolliet, de Rolle, qui lui donna cinq enfants. Il avait 36 ans lorsqu'il fut tué à la Corraterie, la nuit de l'Escalade.
Ainsi dénommé pour rappeler le souvenir de PIerre Cabriol, mort à la Corraterie aux côtés d'Abraham-de-Baptista et de Louis Gallatin lors des combats de la nuit de l'Escalade.
La famille Cabriol est originaire de Villars en Piémont ; elle est reçue à la bourgeoisie de Genève le 3 mars 1572 en la personne de Pierre Cabriol, père de notre héros.
Né entre 1566 et 1568, Pierrre Cabriol exerce, comme son père, la profession de marchand-aphoticaire et d'épicier; il exerçait également le métier de confiseur.
En 1592, il épouse Marie, fille de Girard Trolliet dit d'Allinge, de Rolle, dont il eut 5 enfants. Un seul parviendra à l'âge adulte et restera célibataire.
L'année suivante, en 1593, il est nommé sergent dans la compagnie du capitaine Voisin et entre en 1594 au Conseil des Deux-Cents.
Retrouvez d'autres informations sur l'escalade sur le site de la compagnie de 1602. http://www.1602.ch/