Rue Alexandre-CALAME

En hommage à Alexandre Calame, peintre Genevois
Artiste Homme
Description

Alexandre Calame, né le 28 mai 1810 à Corsier-sur-Vevey, aujourd'hui Vevey, décédé le 17 mars 1864 à Menton, est un peintre suisse. Fils du tailleur de pierre Samuel David et de Julie Borel, Alexandre Calame a été élevé dans des conditions modestes, d'abord à Cortaillod puis à Genève où la famille arrive en 1824. Il était de constitution délicate et chétive. Devenu très tôt orphelin de père, il eut la malchance de perdre un œil à la suite de coups reçus d'un camarade. Sa mère le fit placer presque enfant dans une maison de banque, pour qu'il arriva promptement à gagner sa vie. Donc dès l'âge de 15 ans, il commence à gagner sa vie dans la banque de M. Diodati. Tout enfant, il manifeste du goût pour la peinture et pour aider sa mère, il se met à peindre, à ses moments de loisir, des vues suisses que les touristes achètent à titre de souvenir. Les chiffres n'étaient pas l'affaire de Calame. Dès qu'il pouvait se détourner de ses occupations, il se mettait à crayonner. Un bout de bois, un morceau de charbon, un brin de craie, tout lui était bon pour faire des dessins sur n'importe quoi. Faisant œuvres de mécènes, les patrons de la banque lui permirent de fréquenter dès 1829, l'atelier du peintre genevois François Diday. Calame avait alors dix-neuf ans. Heureux et content, il se livra tout entier à sa passion pour le dessin. Il fit étude sur étude et bientôt Diday vit qu'il n'avait plus à faire à un simple élève, mais à un artiste de premier ordre. En effet, en peu de temps, le jeune Calame fit des dessins, puis des tableaux qui attirèrent l'attention des connaisseurs.

En 1835, il ouvre une classe de dessin à Genève, en même temps qu'il expose dans cette ville et à Paris. Lorsqu'il commence à prendre part aux expositions de tableaux, les commandes affluent chez lui. Il reproduisait la nature avec une exactitude pleine de vie. Le premier tableau qu'il expose à Genève "Cours du Griffe" attire l'attention sur lui. Dès lors, il peut vivre sans compromis de sa peinture, caractérisée par une fidélité jamais démentie à un même sujet : la Nature et une prédilection pour le paysage alpestre suisse. Il devient le maître incontesté du paysage alpin. Les grandes montagnes et les sites les plus pittoresques de nos Alpes suisses ont été reproduits par lui. 

À 27 ans, il réalise son premier grand tableau "Orage sur la Handeck" qui lui vaut la médaille d'or de l'Exposition des Beaux-Arts de la ville de Paris (1841). Le tableau fut trouver si beau que la Société des Arts de Genève l'acheta pour le placer au Musée Rath, où il est toujours. Ce tableau résume encore aujoud'hui à lui seul le talent et le génie de Calame. En 1842, il reçoit la croix de la Légion d'honneur, suite à l'exposition de ses œuvres, dont : le Mont Cervin, la Jungfrau, le Lac de Brienz, Mont Blanc et le Mont Rose. Ce dernier tableau est considéré comme son chef-d'œuvre et il marque l'apogée de sa carrière. En 1853, Napoléon III lui achète 15 000 francs-or, sa toile Le Lac des Quatre-Cantons, primée à l'Exposition universelle.

Sa place dans le mouvement artistique suisse au XIXe siècle est considérable.

Calame fait de nombreux voyages dans l'Oberland, en Italie, en Allemagne, en Belgique, à Londres et en Hollande mais sa santé devenant de plus en plus précaire, ses campagnes de peintre paysagiste ne lui étaient de moins en moins permises. En 1863, le peintre tombe malade et son médecin lui conseille d'aller sous un ciel plus clément. Il alla séjourner dans le Midi de la France, à Menton où il meurt le 17 mars 1864. L'artiste ne s'est pas adonné qu'à la peinture mais également à l'art de la lithographie et à celui de l'eau-forte. Selon l'historienne d'art genevoise, Valentina Anker, il existerait plus de 400 grands tableaux, 250 aquarelles, 500 études, 670 dessins et croquis, plus de 100 sépias et une vingtaine de fusains. Sa femme, pianiste, se prénommait Amélie (Müntz Berger, mariage en 1834) et Alexandre Calame lui a écrit plus de 280 lettres. Il est aussi le père du peintre et graveur Jean-Baptiste Calame.

A sa mort, il n'avait que 54 ans. Il laissa dans le monde des artistes une place qui demeurera vide et un nom dont Genève est fière de conserver le souvenir.

Définition de l'Arrêté du Conseil d'État
Secteur 001 :
24. Rue Alexandre-CALAME
Anecdotes

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