Rue VAUTIER

Nom de famille carougeoise célèbre
Industrie Architecte / Entrepreneur·neuse Politicien·ne Famille
Description

Le nom de cette rue s'attache a une famille originaire de Sauverny, fondatrice de la fabrique de limes qui porte ce nom et qui, d'ailleurs se situe à la rue Vautier. Elle se fixa dans le Mandement de Jussy vers 1690.

Samuel Vautier (1796-1866) fut le premier propriétaire de cette fabrique.

Son fils Moïse Vautier (1831-1899) est l'homme le plus célèbre de la famille. Tout en dirigeant a son tour l'entreprise, il milita activement dans les rangs du Parti radical.

Bâti en Hercule, orateur de talent qui avait le don d'enthousiasmer les foules, tireur à la carabine émérite, le jeune homme ne tarda pas à faire parler de lui. Moïse Vautier entra au Grand Conseil à l'âge de 29 ans et remplit sa fonction de député pendant 39 ans. Il devient également conseiller d'État a plusieurs reprises : une carrière gouvernementale exceptionnelle qui totalise 29 ans de magistrature et neuf présidence du Conseil d'État, une performance jamais égalée. Il fut le collaborateur de James Fazy, Carteret et Gavard. Il fonda l'association radicale des Fruitiers d'Appenzell et fut membre fondateur et d'honneur du cercle carougeois "Le Léopard".

Moïse eu deux fils, le premier, James Vautier (1855-1935) qui reprit, à Carouge, la direction de la fabrique de limes, burins et échoppes d'une centaine d'ouvriers. Il mena parallèlement une vie artistique en tant que baryton d'opéra lyrique du Grand Théâtre de Genève.

Le second, Adolphe Vautier (1858-1914) reprit également la direction de la fabrique de limes fondée par son grand-père et réussit à en maintenir la renommée. fut également conseiller d'Etat de 1909 jusqu'à sa mort le 22 août 1914 à l’âge de 56 ans.

Définition de l'Arrêté du Conseil d'État
artère partant de la jonction avenue Cardinal-MERMILLOD/rue de la Filature et aboutissant au carrefour rue du Collège/rue du Marché/rue Ancienne/rue des Moraines.
Anecdote(s)
  • Une plaque indiquant le nom d’une rue a été insidieusement renommée à Carouge.
    La rue Vautier est devenue la rue Ben Vautier ! 
    Voir article sur signé genève
     
  • Equarrir, rifler, brunir, graver, autant de termes familiers à un horloger ou à un bijoutier mais rarement connus du grand public. A Genève, si les maisons prestigieuses sont localisées en ville, les industries dérivées servant aux artisans de l’horlogerie et de la bijouterie se trouvent en grand nombre à Carouge.
    C’est le cas de la fabrique Vautier, établie dans l’agglomération en 1848. Sa production est centrée sur les limes, les burins, les grattoirs et autres outils de précisions servant à la fabrication d’accessoires précieux. L’usine, dirigée par cinq générations Vautier, famille très active en politique à Carouge, cessera sa production en 1951 et fermera définitivement en 1982.

    Dans l'exposition: Coupe! Grave! La Fabrique des limes Vautier, le musée de Carouge propose du 20 janvier 2016 au 3 avril 2016 de suivre l’histoire de cette entreprise carougeoise en abordant des thématiques diverses telles que la fabrication d’une lime, la condition ouvrière ou encore la représentation publicitaire pour finalement arriver à l’actualité de la lime suisse aujourd’hui.
    Contribution 2015/12/08
     
  • Jusqu’en 1915, l’actuelle rue Vautier portait le nom de la rue Saint-Léger. Elle avait été baptisée ainsi en 1875 en raison de sa proximité avec la léproserie construite sur le territoire communal de Carouge mais dépendant de la paroisse Saint-Léger de Genève.
    Au début des années 1900, les habitants de la rue se plaignent de la confusion qui est faite entre la rue Saint-Léger genevoise et la rue Saint-Léger carougeoise. Il est alors proposé de la renommer «rue Vautier ». À cette période, l’entreprise a déjà acquis une certaine notoriété sur le plan national et international. De plus, la famille déplore la perte d’Adolphe Vautier qui comme son père Moïse, fut Conseiller d’Etat.
    Renommer la rue est alors un moyen d’honorer ces deux hommes tout en faisant référence à une entreprise locale."
    Contribution 2015/12/08