Rue Robert-CÉARD

En l'honneur de Robert Céard, procureur général.
Avocat·e / justice Homme
Description

Robert Céard, fils du célèbre ingénieur Nicolas Céard qui construisit de 1801 à 1806 la route du Simplon, naquit à Montfleury (France) en 1781. Il partagea l'existence, un peu nomade de ses parents, alla à Vevey avec eux, et y reçu, pendant la révolution, sa première instruction. De Vevey il se rendit à Paris, puis à Genève, ayant alors 18-19 ans.

A Genève, son père lui fit suivre des cours à l'Académie, c'était ce qu'on appelait à cette époque "Entrer aux Auditoires". Puis Robert Céard partit pour Paris pour y étudier le droit (docteur en droit).

En 1814, il revint à Genève, entra dans la magistrature et bientôt fut nommé substitut du procureur général. Ce fut dans ces fonctions que se révéla son caractère franc, loyal, courageux, et enfin son attachement pour Genève. Quand Genève fut réunie à la Suisse en 1814 et que son père déclara vouloir rester français, Robert Céard se fit genevois.

Après avoir été nommé procureur général (1815- 18127), puis réélu trois fois à cette fonction, ne pouvant pas l'être une quatrième d'après les lois d'alors, il concentra toute son activité et sa pensée sur l' organisation des secours contre l'incendie. A cette époque, c'est-à-dire avant 1825, l'organisation des militaires des pompiers n'existait pas. Céard prit en main cette question brûlante et s'occupa des moyens de la résoudre.

Faisant partie du Conseil administratif en 1825, il proposa d'établir des sapeurs-pompiers militaires, un système de vigilance au clocher de St. Pierre et des réservoirs dans le haut de la ville. Cette proposition rencontra tout d'abord une vive opposition. Elle fut rejetée, puis reprise. Elle devint naturellement l'objet de commissions et de sous-commissions. Enfin à force de revenir à la charge pendant quatorze ans, Céard obtint en 1839 la création des sapeurs-pompiers militaires à
la tête duquel il fut placé. Il s'en occupa exclusivement, et le 29 mai 1840, on pu voir manoeuvrer ce superbe bataillon de sapeurs-pompiers, dont les casques, surmontés de l'aigrette rouge, reluisaient comme des escarboucles.

La discipline acquise, M. Céard s'occupa du perfectionnement de tous les engins. Pompes, seaux, cordes, échelles, signaux, cornets, sifflets, tout fut l'objet de ses études minutieuses et actives. Il créa le système du commandement actuel par signaux à coup de sifflets.

En 1847, il publia un ouvrage sur la question des secours contre l'incendie qui eut un grand succès même à l'étranger.

Robert Céard, âgé de 67 ans, commandait encore ses pompiers et était le premier à répondre à la cloche du veilleur de Saint-Pierre, lorsqu'en 1848, il donna sa démission. La fatigue, l'âge, des raisons familiales et de santé l'obligèrent à forcer la main à ceux qui ne voulaient pas accepter sa retraite. Il mourut à Genève le 3 mai 1860.

Définition de l'Arrêté du Conseil d'État
Secteur 001 :
28. Rue Robert-CEARD
- Quai du Général-GUISAN / Rue de la Croix-D'Or
Anecdotes

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