Rue Paul-BOUCHET
Paul Bouchet (1794-1873) , issu d'une très ancienne famille probablement d'Avully, est né à Troinex.
Son père modeste fonctionnaire du Département du Léman, fit entrer son fils au collège. Plus tard, le jeune homme put continuer ses études en donnant des leçons. A cette époque, Genève était française, et les jeunes genevois devait tirer à la conscription, c'était la manière de désigner en France ceux qui doivent faire le service militaire et aller à la guerre. Or, pour éviter d'être soldat et être obligé de partir, Paul Bouchet résolut d'embrasser la carrière ecclésiastique. Mais lorsque la Restauration de 1814 vint le délivrer des griffes de l'armée, il abandonna la théologie pour se vouer à l'enseignement, sa vrai vocation. Il partit pour St-Petersbourg et entra dans la famille du général Balachof comme précépteur de son fils. Il sut s'attirer l'affection de ses élèves et l'estime général, dont les bontés et les générosités le misent en position d'envoyer de temps à autre des secours à sa famille. Quand il eut terminé l'instruction des fila du général Balachof, il devint précepteur du fils du général Paskewitch.
La famille Balachof voulut le retenir en Russie; ses élèves lui offrirent un appartement à St-Petersbourg, plus les revenus d'une de leurs terres près du lac de Ladoga.; mais malgré
toutes ces instances, il désira revenir a Genève. Le général Paskewitch le pria d'emmener son fils avec lui et de se charger de son éducation à Genève. Bouchet se retira à Troinex, où il vécut simplement, jouissant de la fortune qu' il s'était acquise comme précepteur. N'ayant point d'enfants, point de charges, et vivant très modestement, il augmenta d'année en année ses revenus.
A sa mort, étant sans héritiers directs, il légua sa fortune à la ville de Genève pour l'affecter en partie comme suit: 127.000 francs dont les revenus serviront à faire donner des conférences du soir, dites "cours Bouchet" et destinés aux classes populaires. Les sujets pris en dehors de toutes questions religieuses devront aborder l'hygiène, la cosmographie, etc.
Il donna 150.000 francs au Consistoire de l'Eglise nationale de Genève pour améliorer le traitement des pasteurs.
Bouchet était très attaché aux opinions libérales de l'Eglise de Genève. Il avait été de ceux qui supportaient avec peine le Réveil religieux de 1820. Cela suffit pour expliquer le point de vue auquel il se plaça dans ses legs.
Il mourut en 1873, âgé de 79 ans.
10. Rue Paul-BOUCHET
- Rue ROUSSEAU / Rue de Chantepoulet
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