Rue MAURICE
Frédéric-Guillaume Maurice (1750-1826), avocat à Genève, fut nommé maire de la Ville en 1801 par décret de Napoléon Bonaparte, premier consul. Plus tard, il devint baron de l'Empire.
A la Restauration, il devint membre du Conseil représentatif. Son administration fut bénéfique pour la Ville qu'il embellit en créant des promenades publiques, notamment celle de Saint-Antoine, et en la dotant de plusieurs fontaines. En 1795, il avait créé, avec Marc-Auguste et Charles Pictet, la "Bibliothèque britannique".
En 1810, au cours d'un hiver particulièrement froid et rigoureux, il organisa comme maire une distribution de bois aux pauvres et fit une collecte en leur faveur. Il était d'une grande bonté et son dévouement et sa bienveillance étaient appréciés de chacun. C'est en qualité de maire qu'il assista à la Restauration à laquelle il travailla ardement.
Il mourut en 1826.
- Rue Etienne-DUMONT / Promenade de Saint-Antoine
- Autrefois, le quartier des bordels était situé à deux pas de la Cathédrale. Les noms des rues évoquaient d’ailleurs très bien le lieu : rue des Belles-Filles, rue Chausse-Con, cul-de-sac du Vieux-Bordel. Au fil du temps, le quartier évoluant, les nouveaux habitants eurent honte de leur adresse et les rues furent débaptisées. La rue des Belles-Filles fut nommée Rue Etienne Dumont en l’honneur d’un émérite Pasteur. L’impasse du Vieux-Bordel devint la Rue Maurice, du nom d’un maire sous l’occupation française. Bizarrement, seule la Rue Chausse Con garda sa vocation première en mémoire en devenant la rue Chausse Coq, en rappel aux jeunes libertins qui étaient chaussés par les cordonniers du quartier.