Rue Madame-De-STAËL

Germaine De-STAËL, femme de lettres
Ecrivain·e / journaliste Politicien·ne Femme
Description

Anne-Louise-Germaine de Staël, fille unique de financier genevois Jacques Necker, naquit à Paris le 22 avril 1766. Son esprit précoce, sa conversation prodigieuse, la rendirent célèbre avant qu'elle commençât d'écrire. Le rôle que son père joua comme ministre de Louis XVI inspira à la jeune fille un goût passionnée pour la politique.

A vingt ans, elle épousa Eric-Magnus, baron de Staël-Holstein (1749-1802), ambassadeur de Suède à Paris, qui devint bourgeois de Genève en 1789. Elle eut à son tour un salon influent. Ses "Lettres sur les écrits et le caractère de Jean-Jacques Rousseau" (1788) furent le premier témoignage public de son talent littéraire.

La Révolution passionna celle qui, toute sa vie, défendit les idées libérales. Dès 1790, elle fit de fréquents séjours à Coppet au près de son père exilé ; expulsé de France (1795) dès les débuts du Directoire. C'est à Lausanne qu'elle publia son traité "De l'influence des passions".

Elle entraîna dans la carrière politique Benjamin Constant avec lequel elle entretint une longue liaison, bientôt douloureuse. Exilée par Bonaparte, Madame de Staël visita l'Allemagne en 1803-04. Elle fit l'année suivante le voyage en Italie dont elle rapporta le cadre de "Corinne" (1807). Ce roman cosmopolite est un des chefs-d’œuvre de la littérature de l'Empire, comme le premier livre de Madame de Staël "Delphine" (1802) est un des livres les plus caractéristiques du Consulat.

Tenue à l'écart de Paris par Napoléon, Madame de Staël vécut le plus souvent dans son château de Coppet, qui devint, grâce à elle, pendant une dizaine d'années, un des foyers intellectuels les plus brillants de la Suisse et de l'Europe.

Un voyage en Allemagne du Sud lui permit de terminer son enquête sur l'Allemagne, sa société, sa pensée, sa littérature. Son livre "De l'Allemagne" fut interdit et mis au pilon par Napeléon. Ce n'est qu'après la chute de l'Empereur que cet ouvrage capital qui prépara l'école romantique française put paraître. La persécution napoléonienne se faisant si tracassière, elle dut fuir Coppet, gagner la Suède et l'Angleterre. Elle raconta cette longue persécution dans "Dix années d'exil" (1821).

De 1814 à 1816, elle passa de nouveau les étés à Coppet. Elle épousa en seconde noce, en 1816, le jeune officier genevois John Rocca dont elle avait eu un fils en 1812. 

Elle mourut à Paris en 1817.

Définition de l'Arrêté du Conseil d'État
Secteur 003 :
17.Rue Madame-De-STAËL
- Rue de l'Encyclopédie / Rue des Délices
Anecdotes

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