Rue Jacques-DALPHIN
Originaire de Savoie, la famille Dalphin s'est établie à Carouge au XVIIIème siècle. On trouve mention au siècle suivant d'un inspecteur genevois des écoles primaires nommé Jacques dalphin; cependant il semble qu'à Carouge cela soit le contremaître menuisier portant le même nom, qui laissa son souvenir.
Né en 1816, Jacques Dalphin est capitaine des pompiers, lorsqu'en 1867 le gouvernement radical genevois s'engage dans sa politique anticléricale du "Kulturkampf", exigeant la réquisition de tous les lieux de culte. A Carouge, des paroissiens tentent de s'opposer à ces mesures en barrant l'accès de l'église aux corps de police et aux pompiers. Jacques Dalphin parvient néanmoins à se saisir de force des clés de l'église défendue par le curé; il est alors frappé par un paroissien choqué de son audace. Le capitaine des pompiers remet pourtant les clés au représentant du Conseil d'Etat et quitte l'église; l'année suivante, il sera nommé adjoint au maire de Carouge.
Il mourut en 1872.
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