Rue François-BELLOT
François Bellot naquit à Genève en 1776. A l'âge de trois ans, en se débattant dans une rage de dent, il se démit le bras droit. Bellot resta estropié. Il dut apprendre à écrire de la mains gauche. Il fit ses classes au Collège de Genève. Tout jeune il avait un goût dominant pour l'enseignement religieux. Il lisait la bible avec assiduité, l'apprenait par coeur; il pouvait en réciter des chapitres entiers. Quand Bellot termina ses classes, on était en pleine révolution française. Il fut indécis sur le choix de sa vocation, puis il se mit à étudier le droit; il le fit sans y mettre d'importance. Selon lui "ces études étaient peu fortes et peu intéressantes".
Après ses cours académiques, il devait donner des leçons pour aider aux charges de sa famille, et à cette époque, il prit l'habitude de dormir très peu et de se lever de très grand matin. Entre deux et trois heures après minuit, il était déjà debout, et c'est cette habitude qu'il confesse avoir gardée toute sa vie, qui lui conserva la santé. Ses talents le mirent bientôt au rang des meilleurs avocats. A l'époque de la Restauration, les autorités françaises laissèrent le bureau des hypothèques sans surveillance et dans un état de désarroi complet. Il s'agissait de le sauver d'un désordre qui eût compromis toutes les fortunes du pays. Bellot se chargea de cette besogne ardue et aride. Il rendit d'inapréciables services qui révélèrent les hautes capacités dont il était doué.
Il fut jurisconsulte, membre de la direction de l'hôpital, juge au Tribunal de première instance. A la Restauration, il fut l'un des citoyens qui présentèrent des observations et demandèrent un délai au sujet de la nouvelle constitution. Professeur de droit civil et de droit commercial en 1819, professeur ordinaire de droit et de procédure civile en 1823, il était consulté par le Conseil d'Etat pour tous les projets de lois en préparation. Il fut rédacteur et collaborateur principal du code de procédure civil genevois. Bellot accepta la mission de remanier, presque de refaire les lois après cette période de crise et de révolution. Il s'en acquitta avec un talent qui lui valut une réputation européenne; les témoignages flatteurs des plus grands jurisconsultes lui arrivèrent partout.
Il fonda aussi, par testament, un prix qui porte son nom pour récompenser un mémoire sur un sujet de droit.
Il avait toujours joui d'une forte santé, mais le travail sédentaire affaiblit ses facultés physiques, il s'éteignit en mai 1836.
14. Rue François - BELLOT
- Rue de Saint-Victor / Rue Charles GALLAND
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