Rue Etienne-DUMONT

En hommage à Pierre-Etienne-Louis Dumont, écrivain et juriste suisse
Avocat·e / justice Homme
Description

Pierre-Etienne-Louis Dumont (1759-1829) fit des études de théologie et fut consacré pasteur en 1781; il quitta Genève pour des raisons politiques et devint pasteur de l'Eglise réformée de Saint-Pétersbourg, puis publiciste.

Après un séjour en Angleterre où il fut le précepteur des fils de lord Shelburn, il se rendit en 1789 à Paris, attiré par les idées révolutionnaires et fut pendant deux ans membre du groupe de Genevois réunis autour de Mirabeau avec lequel il collabora étroitement. Ce groupe comprenait Clavière, un banquier, Reybaz et Du Roveray. Il devint l'un des principaux collaborateur du tribun des débuts de la Révolution.

Il retourna en Angleterre en 1791 où il devint le collaborateur de Jérémie Bentham, un philosophe et jurisconsulte dont il publia des traduction.

De retour à Genève en 1814, il rêva d'en faire une république modèle. Elu au Conseil représentatif en 1816, il en rédigea le règlement. C'est lui qui fit venir à Genève Pellegrino Rossi.

Il est l'auteur d'un ouvrage "Souvenirs sur Mirabeau".

Rue anciennement appelée rue des Belles-Filles, lieu libertin de Genève. Là résidaient en effet, de charmantes personnes point trop farouches. D'austères censeurs s'avisèrent de la débaptiser et de lui donner le nom d'un pasteur plus préoccupé de politique que de théologie.

Définition de l'Arrêté du Conseil d'État
58. Rue Etienne-DUMONT (1759-1829, juriste genevois)
Rue de Saint-Léger / Place Franz-LISZT
Anecdote(s)
  • Autrefois, le quartier des bordels était situé à deux pas de la Cathédrale. Les noms des rues évoquaient d’ailleurs très bien le lieu : rue des Belles-Filles, rue Chausse-Con, cul-de-sac du Vieux-Bordel. Au fil du temps, le quartier évoluant, les nouveaux habitants eurent honte de leur adresse et les rues furent débaptisées. La rue des Belles-Filles fut nommée Rue Etienne Dumont en l’honneur d’un émérite Pasteur. L’impasse du Vieux-Bordel devint la Rue Maurice, du nom d’un maire sous l’occupation française. Bizarrement, seule la Rue Chausse Con garda sa vocation première en mémoire en devenant la rue Chausse Coq, en rappel aux jeunes libertins qui étaient chaussés par les cordonniers du quartier.