Rue de la Campagne-CHARNAUX

Ce lieu-dit evoque la mémoire des frères Charnaux, photographes
Architecte / Entrepreneur·neuse Autre Famille Lieu-dit
Description

Cette dénomination évoque le lieu-dit de la Campagne-Charnaux qui la jouxte. Il est pourtant intéressant de mentionner que cette rue doit son nom aux Frères Charnaux, photographes et éditeurs de cartes postales à Genève, qui y avaient leur maison.

En effet, Charles (1852-1937), Auguste (1862-1930) et Georges (1864-1939) Charnaux, photographes et éditeurs de cartes postales, reprennent en 1881 le commerce de photographie de leur père à la place Bel-Air à Genève sous la raison sociale de Charnaux Frères & Co. Dès 1937, ils ont poursuivi et terminé leur activité à Meyrin dans la propriété qu’ils y possédaient.

Parmi les nombreuses photos des frères Charnaux, on peut mentionner la série «Campagne romande» qui illustre la vie à la campagne et ses différents travaux au cours de saisons, et dont beaucoup de vues ont été prises à Meyrin. Le rayonnement des Frères Charnaux dépasse la commune car ils ont réalisé des cartes postales de Genève mais également de toute la Suisse romande et de la France voisine.

Définition de l'Arrêté du Conseil d'État
à l'artère sans issue commençant à l'avenue de Vaudagne n°13 et finissant à la hauteur du C.O. de la Golette, anciennement partie nord de la rue de la Golette.
Anecdote(s)
  • 1941 : première fête des Promotions à la Campagne Charnaux
    (Meyrin autrefois sur www.meyrin.ch)

    Le dimanche 6 juillet 1941, les Promotions de Meyrin eurent lieu pour la première fois entièrement en plein air, à la Campagne Charnaux, et réunirent les enfants de Meyrin et de Cointrin. Jusqu’alors, il y avait une cérémonie distincte dans ces deux lieux.
     
    Elèves de Meyrin et Cointrin réunis…
    Ce changement fut une conséquence indirecte de la Seconde guerre mondiale. En effet, en juillet 1941, le stationnement de militaires dans l’école de Cointrin empêchait la cérémonie de s’y dérouler comme habituellement. Il fut donc décidé de centraliser la fête à Meyrin-Village. Mais la salle communale (salle Verchère) où se déroulait traditionnellement la partie officielle des Promotions (discours et distribution de prix) était trop petite pour accueillir les enfants de Cointrin et de Meyrin. C’est ainsi qu’on décida d’organiser la fête entièrement en plein air, en gardant toutefois l’option de la salle communale en cas de pluie, mais en l’absence des parents étant donné sa taille.
     
    …mais pas égaux devant les vacances
    La cérémonie revêtait un caractère solennel avec la présence notamment des membres du conseil municipal et d’un représentant du Département de l’instruction publique. Elle comportait une distribution de prix aux meilleurs élèves, généralement sous forme de livres. La cérémonie, qui eut lieu à 16h00, était précédée du traditionnel cortège composé en 1941 de la fanfare, des autorités puis des 10 classes d’école. Cette même année, un banc de glaces, un stand de tir et un carrousel (chevaux de bois) étaient présents pour permettre aux élèves de fêter dignement le début des vacances. Vacances qui étonnement n’avaient pas la même durée selon qu’on était élève à Meyrin-Village ou à Cointrin : une circulaire du Département de l’instruction publique du 4 juillet 1941 fixe la date des vacances du 7 juillet au 23 août pour Meyrin-Village et du 7 juillet au 30 août pour Cointrin !

    La Campagne Charnaux
    La Campagne Charnaux n’était la propriété de la commune que depuis quelques mois quand les Promotions 1941 s’y déroulèrent. L’école de Meyrin-Village n’était pas encore construite (l’école primaire occupait alors l’actuelle Maison Vaudagne) et une grande partie de la campagne était en fait un champ, champ qui dû être fauché pour l’occasion par l’agriculteur qui l’exploitait.
     
    On ne plaisante pas avec la solennité
    La décision de faire se dérouler la cérémonie officielle des Promotions en plein air ne fut pas appréciée par tout le monde : en 1942, alors que Meyrin proposait de réitérer l’expérience, le conseiller d’Etat en charge de l’instruction publique Adrien Lachenal écrit ainsi au maire Edouard Stettler : « Je ne crois pas qu’il soit indiqué de faire cette cérémonie officielle en plein air. Les allées et venues des promeneurs, le service des vins risquent de troubler l’attention des auditeurs pendant les discours ou pendant la distribution ; cela enlèverait à cette fête la solemnité [sic] qui doit être de rigueur. » (lettre du 26.05.1942). M. Lachenal se laissera finalement convaincre à condition que contrairement à l’année précédente, le service des boissons soit suspendu durant la cérémonie officielle.
    Contribution 2014-07-21