Rue BUTINI

En hommage à la famille BUTINI
Autre Famille
Description

La famille de celui qui le porta n'est pas originaire d'Italie comme on le crut longtemps. Au XIVe siècle, elle s'appelait Butin. Mais après leur anoblissement et selon l'usage du temps, leur nom fut latinisé de Butin à Butini.

La famille Butini apparaît pour la première fois dans les documents genevois à la fin du XVe s. Rolet, de Miolan (commune de Choulex), en est le premier représentant. Son fils Jean, notaire, acquiert la bourgeoisie de Genève en 1537.

Durant tout l'Ancien Régime, les Butini se sont principalement destinés à la magistrature et à l'Eglise (protestante) et, dès la fin du XVIIIe s., certains se sont illustrés dans les sciences médicales: Jean-Antoine, Pierre.

La famille a fourni à la République dix-huit membres au Conseil des Deux-Cents et un syndic, Gabriel, (1626-1683) syndic en 1672, 1676 et 1680.

Elle s'est éteinte, en ligne masculine, avec Adolphe-Pierre BUTINI (1792-1877). Son père était médecin, il désira que son fils se vouât, lui aussi, à la médecine. Il étudia donc à Montpellier et y fut reçu docteur en 1814. Il ne tarda pas à  faire honneur au nom de son père, en remplissant les devoirs de sa profession, avec une ardeur et un dévouement qui portèrent malheureusement atteinte à sa santé. Il dut renoncer à une vocation qui ne lui fournissait que trop d'occasions d'écouter les aspirations de son coeur sensible et généreux. C'était avant tout un docteur chrétien. Il fut membre du Conseil représentatif en 1820, puis du Grand Conseil.

Après avoir fait partie du Conseil représentatif, il se retira dans les modestes fonctions de maire dès
1844 du petit village de Choulex dont sa campagne de Miolan dépendait. Dès lors, il s'adonna complètement à des oeuvres de bienfaisance et il fut admirablement secondé par sa femme, Mme Butini de la Rive. La dernière moitié de sa vie fut consacrée à ce ministère qui répondait à l'ardente activité de son âme, Il a été l'un des Genevois les mieux doués à une époque qui comptait de
grandes illustrations. (ll discutait avec la vivacité d'un néophyte et la profondeur d'un savant. Peu d'hommes ont eu une conversation aussi brillante et aussi semée de traits pleins de vérité.)

Lorsque le pasteur Germond eut l' idée de fonder la maison de diaconesses d' Echallens, Butini s'intéressa vraiment à cette institution et quelques années plus tard il Iui consacra un propriété qu'il ayait acquise à St-Loup, près de Sarraz, et l'y établit. Il ne cessa de s'occuper activement de l'oeuvre, la soutenant puissamment de sa fortune, et enfin lui faisant le don définitif de cette propriété. Ensuite il créa en 1859 avec Mme Butini les infirmeries de Plainpalais et du Prieuré qui peuvent contenir une centaine de malades, hommes, femmes et enfants. Chaque année pendant la belle saison, il recevait
dans les chalets de sa campagne de Miolan, de nombreux enfants convalescents sous la surveillance et sous le soin de diaconesses. En outres, il organisa une institution destinée à fournir à la France des instituteurs chrétiens et des évangélistes fidèles.

Butini était pour tout et pourvoyait tout. Dieu seul sait ce qu'il a fait en dehors de ses oeuvres particulières. Jamais on ne heurtait en vain à sa porte, bien que cependant il sût refuser quand le cas ne lui paraissait pas digne d'intérêts.

En 1859, il fonda avec sa femme, l'hôpital qui porte leur nom, destiné à secourir
et à soigner gratuitement des malades indigents (actuellement Fondation Butini à Onex).

La famille Boissier fut héritière des Butini, par mariage.

Définition de l'Arrêté du Conseil d'État
Place De-CHATEAUBRIAND / Rue de Lausanne
Anecdote(s)