Rue BAUTTE
Jean-Fraçois Bautte est né en 1772. Il exerça le métier de fabriquant d'horlogerie, de bijouterie, d'orfèverie, d'automates et de boîte à musique, doublé d'un philanthrope. Il donna un grand essor à l'horlogerie genevoise et contribua à étendre sa renommée à l'étranger.
Privé de ses parents dès l'âge de 6 mois, il ressentit très vivement la privation de leurs soins. Le souvenir qu'il concerva de son enfance, fit naître en lui un intérêt tout particulier pour les pauvres orphelins. A douze ans, on le plaça dans une fabrique de bijouterie et d'horlogerie; il y entra en qualité de commissionnaire et bientôt devint apprenti. Son esprit vif, sa rare intelligence reconnue de ses patrons, fit qu'on le mit à toutes les branches de l'industrie pour laquelle il avait un grand amour. Il apprit successivement les états de polisseur, de guillocheur, de repasseur et de régleur. Dès l'âge de vingt ans, il se maria et s'établit pour son compte. Par sa rare intelligence des affaires, son activité et sa probité, il se créa en peu de temps une grande fortune. Il avait une extraordinaire rapidité de coup d'oeil qui, comme on dit, tenait du génie. La réputation de la fabrique de Genève profita de celle que Bautte s'était acquise pour lui-même.
Il donna un grand essor à la bijouterie de notre ville qui, avant, pour ainsi dire n'existait pas. C'est grâce à Bautte que cette industrie a acquis la renommée qu'elle conserve encore. Trois cents ouvriers, dont cent quatre-vingt dans ses ateliers, travaillaient sous ses ordres. D'un caractère vif et impétueux, il était toujours juste et bon pour ses ouvriers qui le respectaient et l'aimaient comme s'il eût été leur père.
Les étrangers les plus marquants entretinrent de fréquents rapports avec Bautte, qui était entouré de la considération générale. Il recevait la viste des personnages de distinction qui passaient à Genève. On le trouvait soit à sa maison de la ville soit à sa campagne de Cologny.
J.F. Bautte est mort subitement en novembre 1837 d'une attaque d'apoplexie. Sa mort fut un deuil pour la "fabrique". Tous les ouvriers de Genève se firent un devoir d'élever à leurs frais, par cotisations personnelles, le mausolée qui marque sa tombe au cimetière de Plainpalais.
3. Rue BAUTTE
- Rue des Terreaux-du-Temple / Rue Jean-DASSIER
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