Rue Barthélemy-MENN

En mémoire de Barthélemy Menn, peintre
Artiste Homme
Description

Barthélemy Menn est un peintre suisse né à Genève le 20 mai 1815, mort à Genève le 10 octobre 1893, qui codifia les principes du plein-air et du Paysage intime dans la peinture helvétique.

À l'âge de douze ans, Menn devint l'élève de Jean Duboi (1789-1849), puis entra à l'École des beaux-arts de Genève. En 1832, il entra dans l'atelier du peintre Jean-Léonard Lugardon (1801-1884), et rencontra son maître, Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867), qui l'invita à le suivre à Paris.

Lorsque son hôte fut nommé directeur de la Villa Médicis, à Rome, Menn le rejoignit durant l'année 1835. Pendant l'été 1836, il découvrit Capri et Naples, et copia en plein-air les antiques de Pompéi et la Transfiguration de Giovanni Bellini au musée des Bourbon-Siciles.

Menn retourna à Paris fin 1838, où il exposa au Salon de 1839 à 1843, et donna des cours de dessin à de nombreux élèves, dont Maurice Sand. Eugène Delacroix (1798-1863) l'employa pour la décoration de la coupole de la bibliothèque du Palais du Luxembourg. Il rencontra les peintres de l'école de Barbizon, en particulier Charles Daubigny (1817-1878), et se lia d'amitié avec Camille Corot (1796-1875) et avec des disciples de Charles Fourier.

Menn retourna ensuite à Genève en 1844, et s'intéressa aux daguerréotypes (dispositif enregistrant une image sur une plaque d'argent iodurée).
En 1850, il est nommé directeur de l'École des Beaux-Arts de Genève, où il enseigne le dessin pendant quarante-trois ans, jusqu'à sa mort. Il lutta pour éduquer et rénover le goût du public, qui en était resté au romantisme d'un Calame et d'un Diday. Dans cette lutte, il fut vainqueur mais tardivement. Il compta parmi ses plus brillants élèves Auguste Baud-Bovy et surtout Ferdinand Holder.

Il est enseveli au Cimetière des Rois.

Définition de l'Arrêté du Conseil d'État
Rue de Carouge / Avenue de la Roseraie
Anecdote(s)
  • Mes grands-parents maternels ont emménagé au n°20 en 1950, deux chambres de bonnes dans le galetas, sous le toit. J'y habite depuis leur décès en 1984. Durant mon enfance, la voisine du dessous était appelée Madame Barraud par mes grands-parents, alors que le nom François figurait sur sa porte.

    Effectivement, il s'agissait d'une charmante dame, modele du peintre François Barraud, alors que lui-même avait été élève de Barthélémy-Menn. Nous apprécions particulièrement cette toile, une vue de "notre" chambre à coucher.

    Madame Barraud, très bonne artiste également, a fait les portraits de mes grands-parents et de ma soeur au fusain. Pour moi, elle avait dessiné un clown...
    Extrait contribution 15.7.2019