Route de Cartigny
Commune et village du canton de Genève, Cartiniaco et Quartinie en 1220, Cartignie en 1227, Quartignie et Quartignier en 1302, Cura de Cartignier vers 1344, Quartignier en 1362, Cartignyns au XIVème siècle, qui devrait son nom à un domaine [fundus] Quartiniacus, dérivé avec le suffixe -acus du gentilice Quartinius, du latin quartus, « quatrième ».
Commune genevoise, véritable centre de la Champagne, comprenant les villages de Cartigny et La Petite Grave. Commune rurale à l'habitat groupé (env. 60% de maisons individuelles à la fin du XXe s.). 497 hab. en 1850, 385 en 1900, 325 en 1930, 398 en 1950, 748 en 2000.
On y trouve des traces de l'époque romaine. Au Moyen Age, Cartigny fait partie des terres des comtes de Genève qui peu à peu cèdent leurs droits au prieuré de Saint-Victor en garantie d'avantages pécuniaires. Les prieurs de Saint-Victor possédaient au nord de Cartigny, dominant le Rhône au lieu-dit Les Roches, une maison-forte, le Châtelard, mentionnée en 1351 déjà. Elle servait de résidence au châtelain et de prison, accessoirement de résidence secondaire pour les prieurs. En 1528, le Châtelard est pris par les troupes du duc de Savoie Charles III, opposé au prieur François Bonivard. En 1536, après que les troupes bernoises eurent débloqué Genève, les procureurs de Cartigny se reconnaissent sujets de Genève. La Réforme leur est imposée par le Conseil des Deux-Cents le 5 avril. Cartigny subit dès lors le sort des terres de Saint-Victor jusqu'en 1754. En 1794, la Constitution fait de Cartigny un district de l'arrondissement de Genève Sud; commune selon la loi française du 17 février 1800. Cartigny forma d'abord une seule paroisse avec Chancy et Valleiry puis, à partir de 1598, avec Avully et Onex, et dès 1716 avec Avully seulement. Depuis 1838 chacune de ces communes forme une paroisse. Le temple, ancienne église Saint-Georges, attestée en 1412, est profondément remanié en 1772.
Dès le XVIIe s. des familles bourgeoises de Genève, les Bordier, les Duval, acquièrent des domaines aux abords immédiats du village. En 1757, Charles Pictet, père de Charles Pictet-de Rochemont, fait construire la maison nommée "le château", qui abrite aujourd'hui l'Association l'Ange de l'Eternel. Philippe Monnier immortalisa Cartigny par son livre Mon Village (1909). Une autre maison abrite le Centre de rencontres de l'Eglise nationale protestante.
Le Moulin de Vert, établi sur l'ancien lit du Rhône, a disparu en 1939. On a installé à son emplacement une réserve naturelle (1970).
Les fêtes folkloriques sont encore vivantes à Cartigny. On y célèbre, le premier dimanche de mai, le "feuillu", précédé du lavage des fontaines, coutume ancienne qui se rattache au culte païen des eaux.
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