Rondeau des Bougeries

Les "bougeries" étaient des terres en friche, des pâturages légèrement marécageux.
Lieu-dit
Description

Les "bougeries", en ancien genevois "les tattes", étaient des terres en friche, des pâturages légèrement marécageux coupés de bosquets et de brousailles. Dès le Moyen Age, ce nom désignait tout la plaine qui s'étend entre Conches et Florissant, et qui avait alors cet aspect. Relevant de l'ancien prieuré de Saint-Victor, ce terrains vagues appartenaient à l'institution hospitalière genevoise qui y établit la maladière - ou léproserire - de Chêne. Jusqu'à la fin de l'époque médiévale, la peur de la clochette que chaque lépreux devait agiter, limita le développement de ces terres. Mais avec la régression de la terrible maladie dès le milieu du XVIe siècle, la plaine fut de plus en plus exploitée : d'abord par les habitants de Chêne qui partageaient avec les paysans des villages savoyards proches, le droit de pâture, puis dès le XVIIIe siècle par les familles genevoises qui en achetèrent des parcelles pour en faire d'agréables domaines.

C'est de cette époque que date le banc à double étage qui existe toujours. A côté, sur un panneau, on peut lire quelques lignes d'Henri de Ziegler qui rappellent qui les fradeaux que l'on portait sur la tête pouvaient être déposés et repris sans avoir à se baisser. Le plateau inférieur était utilisé comme banc. Pour ceux qui possédaient une charrette attelée, la carpière toute proche permettait d'abreuver les bêtes de somme :

" Arrête-toi promeneur . Ce banc t'invite à l'écouter. Il te parlera d'une époque, maintenant lointaine, où les maraîchères venues à pied de Savoie apportaient en ville les oeufs, les légumes, les fuits.

Elles déposaient au-dessus d'elles leurs corbeilles pour prendre dans leur longue route un instant de repos.

Fais comme elles, cède à la rêverie en cet endroit charmant. Il y avaut d'autres bancs près de Genève; il est aujourd'hui le seul. C'est un monument rustique, évocateur d'un temps moins agité que le nôtre, dont le souvenir te sera doux."

Dès 1837, le rondeau des Bougeries appartient à la commune qui l'a reçu de la Société économique.

La fontaine, en face du banc est récent; c'est un don de la Société des eaux de l'Arve à la commune de Chênes-Bougeries (1er mai 1944). Elle est dédiée au souvenir d'Horace-Bénédict de Saussure (1740-1799) illustre naturaliste genevois, né à Conches.

Définition de l'Arrêté du Conseil d'État
Carrefour situé à l'intersection du chemin des Bougeries et du chemin de Fossard.
Anecdotes

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