Quai Bezanson-HUGUES
Bezanson Hugues (1491-1532 ou 33) est un des grands patriotes genevois du début du XVIe siècle, avec Philibert Berthelier, conseiller à l'âge de 25 ans, chef du parti des Eidguenots (désignent entre 1519 et 1535 les partisans d'une alliance avec les cantons suisses pour combattre les ambitions de la monarchie de Savoie sur Genève) en lutte contre l'évêque et le duc de Savoie. Après le départ de Berthelier pour Fribourg, Hugues devint le chef du parti des Eidguenots.
Nommé syndic en 1518, il fait accepter en 1519 la première combourgeoisie avec Fribourg dont il s'était fait recevoir bourgeois en 1513. Mais le duc de Savoie obtient bientôt de la Diète l'annulation du traité. En 1522, il fait nommer son cousin Pierre de la Baume évêque de Genève. En même temps, Bezanson Hugues est nommé capitaine général. En 1525, devant les persécutions qui frappent les Eidguenots, il se réfugie à Fribourg où il défend de même qu'à Berne, la cause de Genève. Les magistrats de Berne apprécient son caractère entreprenant .Dans les conseils sa place était à côté du président et quant à Genève on le savait à Fribourg, on disait : "Tout ira bien, le Monsieur Besabçon-Hugues est chez les Confédérés".
Il ne payait pas seulement de sa personne mais de sa fortune. Toutes les dépenses, comme les frais de déplacement, les présents nécessaires pour gagner des adhérents à la cause de Genève, tout cela, il le payait de sa poche. Son désintéressement passa la limite de ses ressources. "Je suis ici pour votre service, écrivait-il à Genève, ma personne et mes frais ne vous coûteront rien".
Revenu à Genève au début de 1526, porteur d'un nouveau projet de combourgeoisie avec Fribourg et Berne, il le fait accepter par le Conseil général le 25 février 1526. Il fut encore nommé syndic en 1528 et chargé de plusieurs missions auprès des cantons confédérés, Hugues est envoyé en mission auprès de la Diète pour y réfuter les prétentions du duc de Savoie.
Il était devenu l'idole de la population mais il fut en butte à bien des jalousie. A bout de forces, exténué il se vit supplanté par un magistrat qui, par jalousie et envie, voulut faire échouer ses plans. En vrai patriote, Hugues lutta jusqu'au bout et "sans ses efforts Genève aurait été vendue comme de la chair à la boucherie", suivant l'expression du temps. Jusqu'à sa mort, survenue prématurément, il défendit la cause de Genève auprès de ses alliés. Il meurt en 1532 âgé d'environ 40 ans.
-Place Bel-Air / Place du Rhône
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