Place du Molard

A la mémoire d'un ancien port
Transport Ouvrage / bâtiment Eau
Description

Comme son nom l'indique, cette place était autrefois un port où accostaient les bateaux venant du lac et passant sous une arche à côté de la tour.

Cette arcade surmontée de maisons a été démolie en 1871. Une première halle pour recevoir les marchandises avait été construite en 1309, une seconde en 1415. C'est sur cet emplacement qu'on édifia au XVIIIe siècle la grande halle qui existe encore aujourd'hui (immeuble du Grand Passage/Globus).

A côté de l'arcade, se trouvait l'auberge de la Rose-d'Or où Michel Servet logea et fut arrêté en 1553. A l'angle de la rue du Marché était l'imprimerie Cramer & Barillet où parut, en 1748, la première édition de l' "Esprit des Lois", de Montesquieu, et la grande édition des oeuvres de Voltaire; vis-à-vis, à l'angle de la Croix-d'Or, s'élevait la maison de Brandis où habitèrent les réformateurs Farel, Froment et Viret. La fontaine octogonale à obélisque date de 1711.

La place du Molard a été réaménagée en 2004 par la Ville de Genève. Le matériau choisi pour le sol de la place est le pavé de basalte, en continuité avec les espaces publics voisins. Parmi les pavés de pierre sont placés 1857 pavés lumineux, disposés de manière aléatoire. Leur nombre augmente à mesure que l’on se rapproche du lac, rappelant ainsi par leurs reflets la présence de l’eau dans le port du Molard de jadis. A l’intérieur des pavés sont gravés des mots du quotidien, comme «bonjour», «bonne nuit» «merci» ou «bienvenue». Ils sont écrits dans les six langues officielles des Nations unies (anglais, arabe, chinois mandarin, espagnol, français et russe).

Définition de l'Arrêté du Conseil d'État
Secteur 001: 110. Place du Molard
- Rue du Rhône / Rue du Marché
Anecdote(s)
  • Le "Molardier" était un ouvrier agricole qui se louait, sur la place publique, où les patrons venaient embaucher. A Genève, un de ces grands marchés du travail était sur la place du Molard. En effet, pour assurer la bonne marche des travaux qui s´exécutaient tous manuellement, on devait, dès le printemps, faire appel à de la main-d´oeuvre saisonnière. Il y avait pour cela un marché chaque semaine à place du Molard.
    C´est pour cela que l´on dénommait les ouvriers embauchés les « Molardiers ».
    Contribution 05.09.2014