Passage Jean-François-DESHUSSES

A la mémoire de Jean-François DESHUSSES, ancien maire de Versoix.
Politicien·ne Homme
Description

Jean-François Deshusses a épousé Jeanne Dumas. Il fut deux fois maire de Versoix, de 1866 à 1874 - 1878 à 1892 et député au Grand Conseil.

Confiseur de métier, Jean-François Deshusses créa une fabrique de bonbons qui occupa jusqu’à cent ouvriers. La fabrique se trouvait à l’emplacement actuel de « L’Auberge du Raisin » sur la route de Suisse. Elle fut démolie en 1942. La société avait deux autres fabriques dont une à Seyssel (France) et une autre à Gand (Belgique). La production de cette entreprise avait acquis une grande renommée qui s’étendait jusqu’en Egypte et aux Etats-Unis, notamment par ses bonbons à la menthe d’une magnifique transparence qui avaient pour nom « Les Bises ». Quelle autre commune que Versoix aurait pu mieux justifier cette appellation ? Il y avait également les drops, superbes bonbons multicolores que les femmes, véritables artistes, rangeaient dans des bocaux parfois énormes qui s’en allaient décorer les vitrines à travers le monde.

Il existait encore bien d’autres fabrications sous forme de bonbons pliés alors à la main par des ouvrières à domicile. La marchandise était pesée à la fois lors de sa prise en charge et de sa restitution à la fabrique ; les plieuses étaient rémunérées sur la base du poids de la confiserie ainsi conditionnée. Malheur si les enfants de la maison avaient puisé dans les sacs ! La paie, fort modeste, comme elles étaient d’ailleurs toutes à l’époque – cinq centimes par kilo à l’origine pour parvenir à la longue à vingt-cinq centimes – s’en trouvaient parfois sérieusement réduite. Pour palier la chose, les Degallier-Deshusses, qui furent toujours connus pour être des gens compréhensifs et généreux – c’est probablement leurs largesses ajoutées aux difficultés d’exportation qui résultèrent de la guerre mondiale qui furent à l’origine de leurs problèmes – remettaient à l’intention des enfants de leurs collaborateurs et souvent à l’ensemble des écoliers des brisures de bonbons, des oranges écorcées et bien d’autres friandises particulièrement appréciées à une époque où on n'était guère gâté par la vie.

Jean-François Deshusses est un homme énergique et comme maire il voit grand et croit au développement de Versoix. Il met au point plusieurs grands projets de travaux et décide le Conseil municipal à les entreprendre : l’élargissement de divers chemins, l’agrandissement du cimetière protestant qui devient cimetière communal sans caractère confessionnel, la construction de trois lavoirs, l’agrandissement de la salle de gymnastique, le renouvellement du matériel des pompiers, des canalisations, le quai, la création de l’avenue qui porte aujourd’hui son nom et qui était destiné à faciliter l’accès des chars à la gare des marchandises… Ces travaux se justifient, mais pour les financer la commune doit s’endetter énormément.
Jean-François Deshusses repose au cimetière de Versoix.

Définition de l'Arrêté du Conseil d'État
à l'artère reliant le chemin Vandelle à la route de Suisse.
Anecdote(s)
  • D'autres informations sur le site http://www.patrimoine.versoix.com
  • Cette voie était une "avenue" jusqu'en 2015 et ceci suite à la réalisation d'aménagements qui ont donné un caractère piétonnier à l'artère.