Cour des Archives
Le bâtiment datant de ta fin du XIXe siècle et subsistant des anciennes casernes de Plainpalais a été classé en 1987. Jusqu'il y a peu, il accueillait l'arsenal cantonal et notamment le service des affaires militaires.
Par loi du 12 mai 2020 (L 12632), le Grand Conseil a approuvé un crédit d'investissement de 62,25 millions de francs destiné à l'affectation de ce site historique aux Archives d'État, permettant ainsi réunir les archives patrimoniales de la République, jusqu'ici dispersées entre sept bâtiments, en un seul site et de renforcer les conditions de conservation devenues obsolètes et entraînant de fait un risque majeur pour les collections.
L'intérêt particulier de l'implantation d'un Hôtel des Archives sur un tel un site, propriété de l'État, permet non seulement une affectation patrimoniale en accord avec le statut d'un bâtiment classé, mais encore dans une localisation centrale à proximité des différentes facultés universitaires, des administrations et du public, de plus, dans un quartier doté d'institutions culturelles, de musées, de galeries d'art ou encore de la maison des associations.
L'Hôtel des Archives voit la construction sous la cour de deux niveaux de dépôts de conservation. Son rez-de-chaussée accueil les zones de travail des Archives d'Etat et celles ouvertes au public : la salle de lecture, une salle de cours universitaires et un espace muséal. L'atelier de restauration, celui de numérisation et des bureaux pour les archivistes prendront place au premier étage, qui conservera également une fonction administrative dédiée à d'autres services de l'État. Les combles accueilleront la Compagnie de 1602 et son matériel.
En surface, la cour deviendra un espace vert attrayant permettant la restitution au public genevois d'un vaste site dans un quartier marqué par sa densification intensive. Cette cour intérieure, qui servait auparavant de parking privatif goudronné dont l'usage était limité, en particulier à l'administration militaire cantonale, est aujourd'hui destinée à un espace ouvert au public constitué d'une partie boisée surélevée en partie centrale et d'un passage périphérique qui ouvre une circulation entre le boulevard Ernest-Ansermet et la rue de l'École-de-Médecine.
Cet espace est ainsi accessible sur une partie de sa périphérie, son cœur végétal restant préserve. Il remplit donc pleinement son rôle de régulateur climatique et de réserve de biodiversité. Ce parc se veut exemplaire en intégrant dès sa conception l'enjeu des îlots de chaleur urbain et en proposant un véritable poumon vert en lieu et place de l'ancienne surface de bitume. Une centaine d'arbres planté en sous-bois, une grande diversité d'essences indigènes favorisera ainsi la biodiversité.
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