Chemin Jules-VÜY
Jules-Vüy (1815-1896) est né à Malbuisson. Il suivit les classes de Carouge et de Genève avant de couronner ses études par un doctorat de droit a l'Université de Heidelberg. Il accéda a la charge de député au Grand Conseil à l'âge de 27 ans (entres autres projets de loi, il a préparé et défendu victorieusement celui de l'abolition de la peine capitale). Avocat, notaire, il assuma encore la présidence de la Cour de cassation. Maire de carouge, conseiller d'État de novembre 1859 à novembre 1861 dans le gouvernement de Fazy, il devint le conseiller national, député de l'Assemblée constituante.
Notre concitoyen édita plusieurs ouvrages, dont un recueil de poème "Echos des bords de l'Arve" qui connut un grand succès à l'époque ; il fut encore prosateur célèbre surtout pour les strophes enflammées du "Rhin suisse". Sur le plan Carougeois nous lui devons l'établissement de la Bibliothèque municipale à laquelle il légua tous ses livres.
- Genève doit aussi à Jules-Vüy d'avoir été le premier canton à accorder l'émancipation politique (le droit de vote) aux citoyens israélites. Il l'a fait dans le contexte des débats au Grand Conseil sur la loi autorisation l'aliénation de terrains en faveur de la communauté israélite en vue de permettre l'érection de la Synagogue.
On est dans la première décennie de l'ère fazyste. James Fazy, soucieux de concrétiser la liberté de conscience et de culte que sa constitution amène à Genève, cède des terrains (libérés notamment par la destruction des murailles) pour l'érection de lieux de cultes pour les religions et confessions "minoritaires": l'église orthodoxe russe, Notre-Dame pour les catholiques à Cornavin, la Synagogue pour les israélites et l'actuelle église du Sacré-Coeur à la rue Général-Dufour, qui était à l'époque construit pour être un temple maçonnique.
Détails tirés de l'Histoire politique de Genève de François Ruchon.
(Contribution 2013-12-04 )