Chemin du Trappeur

En souvenir de M. Delieutraz, dit "Le Trappeur".
Autre Homme
Description

Cette dénomination évoque le souvenir de M. Edmond Laurent Delieutraz (1876-1923), dit " Le
Trappeur ", personnage original de la commune qui fit, l'école hôtelière de Berlin avant de
s'engager à bord de navires, tantôt comme cuisinier, tantôt pour le service de la salle à manger. Il
fit ainsi le tour du monde et s'arrêta au Canada, ou il fut tenté par la vie aventureuse du trappeur.

Quant il revint au pays, il s'établit à Veyrier, dans une petite maison qui existe encore, au bord de
I'Arve où il y reprit presque une vie de trappeur.

Trappeur: chasseur professionnel de l'Amérique du Nord pratiquant le piégeage (« trappe » ou « trappage »), non pour la viande, mais pour vendre des fourrures non abîmées par les coups de feu ou pointes de flèche.

Anecdote(s)

Baptiser une rue? Un vrai parcours du combattant
Article paru dans la Tribune de Genève par Julien de Weck

Il a fallu plus d'un an et quatre propositions de Veyrier pour que le chemin du Trappeur soit accepté.
Nommer une voie à Genève peut se révéler être un long chemin chaotique. La Commune de Veyrier vient d'en faire l'expérience. Il lui a fallu plus d'une année pour obtenir le nom d'un nouveau chemin. Le processus est en effet complexe. La Commune soumet un nom à la Commission de la nomenclature, qui l'approuve ou non. En fin de parcours, le Conseil d'Etat tranche via un arrêté. Entre ces deux décisions interviennent l'avis du promoteur immobilier, de la population et les lois régissant la dénomination des voies publiques. Par exemple, deux noms,identiques ou de même consonance sont interdits. Quant aux patronymes de personnalités, sauf dérogation, le Conseil d'Etat n'en veut plus depuis 2012.

La première formulation veyrite atterrit sur le bureau de la commission en 2011. Le chemin d'Etrembières passe la rampe en novembre, mais n'est pas du goût , des propriétaires de la parcelle sur laquelle va être réalisé le passage. Deuxième proposition: ·le chemin Jean-Grillet. Refusé par la commission en février 2012. Un troisième essai, le chemin Jean-Piaget, s'avère infructueux. Le nom du célèbre pédagogue est déjà réservé à l'une des voies du futur quartier des Grands-Esserts.

Le conseiller administratif Thomas Barth lance alors une bouteille à la mer, via Facebook. Les propositions affluent mais c'est finalement lors d'une cogitation interne à l'Exécutif que le secrétaire général, Christian Garin, exhume "le Trappeur" de Veyrier, Edmond Laurent Delieutraz (1876-1923). Ce personnage a sillonné la planète avant de s'essayer à la vie aventureuse de trappeur au Canada. De retour au pays, il s'installe à Veyrier, où il chasse serpents et grenouilles, qu'il avale vivants devant des hôtes médusés. Ce mercredi, le Conseil d'Etat a entériné le chemin du Trappeur, plus d'un an après les premières démarches.

Responsable des adresses à l'Etat, Vincent Galley reconnaît que la procédure peut être fastidieuse. Le Conseil d'Etat a de plus restreint en 2012 la dénomination de voies avec des noms propres. Pour éviter que les communes proposent d'illustres inconnus, notamment. S'il suffisait auparavant au candidat soumis d'être décédé depuis plus de dix ans, il doit désormais «avoir marqué de manière pérenne l'histoire du canton" rappelle Vincent Galley. Les dénominations courtes se référant à la toponymie locale sont privilégiées.