Chemin du Saut-du-Loup
Les toponymes évoquant la présence des loups sont fréquents dans la campagne genevoise.
Ici, il s'agit du "bois du loup", le mot "saut" étant dérivé du latin "saltus" (le bois).
Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, les épaisses forêts qui recouvraient la région offraient refuge à de nombreux loups. Avec la neige et les grands froids, ceux-ci étaient souvent poussés à rechercher leur nourriture aux abords des villages. Malgré les battues et les quartiers de viande empoisonnée répandus dans les bois, chaque hiver amenait son lot de victimes enlevées par les loups. La présence de ces carnassiers était alors naturelle pour les hommes, comme l'exprime cet extrait des notes ornithologiques du savant Louis Necker, datées de janvier 1830: "L'hiver de 1829 à 1830 est le plus froid, le plus précoce et le plus long que j'ai encore vu et ceci dans toute l'Europe. A Genève, le lac a gelé le 25 décembre. Il n'y a point eu d'oiseaux cet hiver au marché; mais plusieurs loups se sont montrés dans les bois près de Chambésy et du Vengeron, et des oies sauvages à Genthod et à Versoix". (Voir aussi chemin de la Crotte-au-Loup à Vernier et rue du Loup à Onex).
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