Chemin des Tournis
Apparu au XIXe siècle, ce nom de lieu-dit est une forme hybride entre le français Tournier et le patois Tourni, qui sont plus anciens.
Au cadastre de 1730, le terroir de Tournier était limité par le chemin des Rayes, au midi, le chemin de Trémessaz, au couchant, et les chemins du Grand-Communal, de la Pose-Plate et des Bossonailles, au nord, Côté Levant, les terrains s'étendaient jusqu'aux Crêt-de-la-Capite.
Mais le terroir semble avoir été beaucoup plus vaste auparavant. Un acte de 1429 mentionne "deux poses de terre situées au territoire de Turgnier sur la source de l'Epine" et "une pièce de bois au territoire appelé de Turgnier derrière la Bastie". La Bastie désigne ici le château de Roillebot, déjà ruiné au XVe siècle.
Le sens proposé par Ch. Marteaux pour les mots tourne, Torne et Turnaz est : épi ou barrage d'arbres et de pierres aménagé pour qu'un canal prenne en amont l'eau d'un cours d'eau, et par un détour, l'amène en aval, sur la route d'un moulin; ce sens semble difficile à appliquer à nos Tournis.
A moins de supposer que le nant du Moulin qui descendait autrefois le long du chemin de Trémessaz ait été alimenté par l'eau de la source de l'Epine située plus haut. Cette eau aurait été amenée par une "torne" dans le cours du nant du Moulin.
Hypothèse bien fragile tant que la partie supérieure du tracé de ce nant n'a pas été retrouvée.
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