Chemin de Versoix-la-Ville
En 1766, Le projet de créer à Versoix un port de commerce, avec douane et péage, prend forme, à l'initiative, dit-on, de Voltaire, alors châtelain de Ferney et de Pregny, qui y voyait le moyen à la fois de concurrencer Genève et d'assurer l'essor économique du Pays de Gex. Versoix-la-Ville, implantée à un kilomètre au nord du bourg, est mise en oeuvre dès 1768, mais sa réalisation connaît bien vite une éclipse, due à la disgrâce du duc de Choiseul, son soutien majeur à la cour de Versailles. En 1772, le projet est repris par l'ingénieur Nicolas Céard sur la base de plans signés par l'inspecteur général des Ponts et Chaussées Querret. La ville nouvelle devait s'inscrire dans un octogone idéal, dont les deux pans sur le lac étaient occupés par le port. La trame en échiquier comptait 48 îlots autour d'un rond-point central, organisés par deux axes perpendiculaires, l'avenue du port, qui correspond à l'actuel chemin de Pont-Céard et une voie parallèle au lac, qui reprenait approximativement, en le redressant, le tracé de la très ancienne route de Suisse. L'entrée de la ville et sa sortie devaient être marquées par des portes et des rondeaux. Versoix-la-Ville ne progresse guère. Ni les larges concessions accordées aux immigrés, ni l'espoir d'une nouvelle Jérusalem pour 10'000 Juifs d'Avignon, ni le rêve d'une industrie horlogère libre ne réussissent à en stimuler la construction, interrompue prématurément par la Révolution.
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