Chemin de Ruth
L'étymologie de ce nom évoque la structure géologique instable de la colline de Cologny, faite pour une grande part de molasse.
Les colons romains formèrent à partir du latin "ruptum" (terrain défriché ou rompu), le toponyme "Rous" qui se transforma dans le parler local en "Rouzon", "Ruz" puis "Ruth".
Le chemin de Ruth lui-même, reprend le nom d'un grand domaine, aujourd'hui morcelé, qui s'étendait autrefois sur toute la partie nord-est du coteau. Ces terres avaient été réunies au début du XVIe siècle par François Favre (? - 1551); elles demeurèrent pendant deux siècles propriété de cette vieille famille genevoise, avant d'être vendues à Jean-Jacques Naville, le riche négociant en draps. A sa mort, le domaine Ruth passa aux mains de son petit-neveu Jean-Jacques-André Boissier ( 1717-1766). Les Boissier, en particulier Horace (1768-1825), contribuèrent au développement de la région en y favorisant l'élevage et en améliorant le vignoble. Le domaine de Ruth était étendu puisque, à lui seul, il comprenait 100 poses de vignes, sur les 350 que comptait tout le coteau de Cologny. La propriété fut finalement vendue en 1926, à un promoteur qui peu de temps après revendit les premières parcelles, amorçant ainsi le morcellement du vaste domaine.
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En descendant le chemin de Ruth, on croise la Villa Diodati, où vécut le poète Byron. C'est ici que furent écrits, l'été 1816, Frankenstein deMary Shelley et Le Vampyre de John Polidori, médecin et amant de Byron. La résidence est privée et ne se visite pas.
Contribution 26.9.2021