Chemin de la Fontaine
A l'origine, une fontaine est une source s'épanchant continuellement à la surface du sol; en effet, son étymologie fait venir ce mot du latin "aqua fontana", c'est-à-dire l'eau de source. En s'écoulant, l'eau creuse généralement un bassin dans la terre ou la roche, c'est de là qu'on nomma les édifices publics versant de l'eau, construits en Europe, au XVIIIe siècle, sur les places des villes et des villages.
Contrairement aux puits, creusés à côtés des fermes, les fontaines sont propriété publique et représentent, dans les villes en tout cas, une image du pouvoir politique. Au cours du XVIIIe siècle et surtout du XIXe siècle, ces édifices deviennent un élément essentiel de l'architecture urbaine, et chaque place publique compte une fontaine à son image.
Du plus humble bassin en pierre des villages, aux multiples effets de mouvements et de lumières des grandes fontaines de prestige, comme celle de Trévi ou de Versailles, les fontaines sont depuis longtemps des lieux de rencontre privilégiés. Les gens s'y retrouvent autour d'une tâche commune comme la lessive ou devant un spectacle perpétuel.
La diversité et l'évolution des fontaines peuvent d'ailleurs apparaître comme révélatrices d'une évolution historique plus large. A l'orginie, les fontaines sont de simples bassins en pierre ou en bois; quand l'eau devient moins rare, elles deviennent de véritables monuments où l'ornementation et les jeux d'eau prennent alors la place essentielle. L'une des apothéoses de ces attractions aquatiques, chères aux hommes du siècle passé, est le "jet d'eau", inauguré en 1886. Toutefois, en dehors de cette curiosité touristique, les fontaines genevoises se caractérisent généralement par une grande simplicité et une taille modeste.
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