Chemin de La-Carignan
Ainsi dénommée pour rappeler le souvenir de Françoise de Bellerive, surnommée La Carignan, figure du vieil Anières.
En décembre 1813 quand les Autrichiens, précédés d'une belle renommée de brigandage, passèrent par Anières à l'appel de Genève pour la libérer de l'occupation française, Françoise de Bellerive était prête à la recevoir.
Avec toutes les femmes du village, elle avait préparé une véritable réception. Deux porcs avaient été tués, les fours d'Anières, Bassy et Chevrens avaient cuit un monceau de pains et ces victuailles avaient été déposées sous le grand toit de la fontaine du bas village.
Un tonneau de vin, un tas de pommes de terre, la viande entre deux draps blancs... Tout était prêt quand une estafette vint annoncer que la troupe autrichienne avançait sur la route d'Hermance.
Les Anièroises vêtues de leur longue robe noire et coiffées de leur bonnet de tulle brodé allèrent au devant de la troupe qui s'arrêta.
La Carignan fit comprendre aux Autrichiens que le village savait qu'il lui appartenait de nourrir les soldats et que tout était prêt, elle demanda qu'en retour on respectât les habitants du lieu. Et la troupe fût conduite vers la fontaine ou tout se passa bien.
La troupe bivouaqua aux abords du village, remercia les villageois et quitta les lieux le lendemain.
Aucune violence ne fut commise mais, derrière une haie non loin des Courbes un petit berger trop curieux était mort d'une balle au front.
Dans un procès verbal du Conseil l'on relève que l'on donne à Françoise de Bellerive une concession perpétuelle au cimetière pour services rendus à la commune.
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