Chemin David-MUNIER
David-François Munier (1798-1872) demeure l'un des grands pasteurs que l'Eglise réformée genevoise ait comptés au XIXe siècle.
Né quatre ans après la Révolution genevoise, il poursuivit de brillantes études de théologie qui l'amenèrent en 1819 à la consécration.
Tout en poursuivant ses recherches théologiques, David Munier remplit d'abord son sacerdoce comme chapelain des prisons (1822-1825). Docteur en théologie, il fut par la suite attaché à la commune de Chêne, où il remplit avec passion son ministère pendant six ans. Il laissa durant cette période quelques lettres pittoresques sur les insuffisances du presbytère : il s'y plaint avec esprit de la porte de son habitation qui ne peut se refermer, ou encore de l'école qu'il doit tenir dans l'écurie. Ces difficultés matérielles n'empêchèrent pourtant pas David Munier de poursuivre ses travaux d'érudition.
Nommé professeur ordinaire d'exégèse à l'Académie (1826), il occupa la chaire des langues orientales dès 1835, et fut plusieurs fois recteur. La qualité de ses travaux et la ferveur qu'il mettait dans l'exercice de son pastorat lui valurent des hautes fonctions au service de l'Eglise protestante. Pasteur de la ville de 1846 à 1852, il fut plusieurs années membre du Consistoire - assemblée chargée au XIXe siècle de l'administration de l'Eglise - et de la Compagnie des Pasteurs qu'il dirigea à huit reprises. Il présida également pendant plus de vingt ans la Société genevoise pour les protestants disséminés.
Mais David Munier ne limita jamais ses intérêts et connaissances à l'érudition intellectuelle pure; il se passionna également pour les arts, stimulé en cela par sa femme, Jeanne Romilly. Celle-ci représenta pour lui une aide précieuse en même temps qu'une ouverture sur le monde artistique, puisqu'elle était peintre, spécialisée dans l'art du portrait; son atelier de la rue de l'Evêché était alors un centre de l'école portraitiste genevoise.
En outre, Davide Munier fut un grand amateur de musique et participa à l'encadrement des jeunes musiciens en tant que vice-président du Conservatoire (1854-1872). C'est lui par ailleurs qui fit installer le premier orgue dans le temple de Chêne-Bougeries.
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