Avenue PICTET-De-ROCHEMONT

En mémoire de Pictet-de-Rochemont, homme d'état.
Politicien·ne Homme
Description

Né à Genève, Charles Pictet-de-Rochemont  naquit en 1755. Il entra en 1775 au service de France dans le régiment de Dies bach où il servit 17 ans.

Rentré à Genève, il réorganise et commande la Garde bourgeoise de 1789. Nommé auditeur en 1790, il entre en 1793 à l'Assemblée nationale. En 1794, il est jugé par le Tribunal révolutionnaire et condamné à un an de prison.

En 1799, il achète le domaine de Lancy (l'actuelle mairie) qu'il transforme en ferme modèle pour l'élevage des moutons mérinos. Il fonde avec son frère, le professeur Marc-Auguste Pictet, la «Bibliothèque britannique» et se fait connaître à l'étranger par de nombreuses publications. C'est la Restauration qui va lui ouvrir une nouvelle activité où il va s'illustrer de façon brillante.

Il fait partie du Gouvernement provisoire du 31 décembre 1813 et immédiatement part pour Bâle avec Des Arts et Saladin de Budé pour demander aux souverains alliés la reconnaissance de l'indépendance de Genève et sa réunion à la Confédération avec un territoire agrandi.

Envoyé à Paris pour y défendre les intérêts de Genève dans les négociations de paix, il obtient au Traité de Paris, du 26 mai 1814, la reconnaissance de l'indépendance de Genève et sa liaison avec la Suisse par la route de Versoix.

Dès octobre 1814, il représente Genève au Congrés de Vienne avec François d'Ivernois et obtient des avantages substantiels pour Genève : la libre communication commerciale et militaire entre Genève et la Suisse. Après les Cent Jours et la chute de Napoléon, il est désigné comme envoyé extraordinaire de la Confédération aux nouvelles négociations de paix à Paris et obtient de nouveaux succès importants pour le désenclavement du territoire genevois et la création de la zone franche. C'est lui qui rédigea l'acte de reconnaissance par les puissances de la neutralité perpétuelle de la Suisse, du 20 novernbre 1815.

La dernière mission de Pictet-de-Rochemont fut celle de Turin (janvier-rnars 1816) qui aboutit à la signature du traité de Turin, du 16 rnars 1816, par lequel le roi de Sardaigne accepte les cessions territoriales prévues par les protocoles de Vienne et de París "Communes réunies". Nommé conseiller d'Etat d'honneur en 1815, Pictet-de-Rochemont fut encore honoré par la Diète helvétique qui décréta le 18 juillet 1816 « qu'il avait bien mérité de la Confédération suisse et s'était acquis les droits les plus sacrés à l'estime et à la reconnaissance publiques ». En 1815, il avait été nommé conseiller d'Etat d'honneur.

Il mourut en 1824.

Anecdote(s)
  • Plus d'information en visitant le site internet de la Fondation des archives de la famille Pictet
    (Contribution 2013-12-3)