Avenue GIDE
Cette avenue fait référence à Etienne Gide (1803-1869) avocat, homme d'Etat et poète, au siècle passé.
Bien qu'il soit lui-même né à Bologne, sa famille était genevoise depuis le XVIIe siècle. C'est à Genève qu'il poursuit ses études secondaires, avant de partir étudier le droit à Paris. Nommé avocat, Etienne Gide s'engagea activement dans la vie de notre cité: le quartier de Saint-Gervais l'élut au Grand Conseil en 1837; par la suite, il fut l'un des chefs de l'Association du Trois Mars, qui revendiquait pour Genève une plus large autonomie face aux cantons suisses; à ce titre, il écrivit un manifeste sur la démocratie à Genève.
Cependant à l'âge de 38 ans, il décide d'interrompre sa carrière politique pour se consacrer entièrement à sa carrière juridique. Grand plaideur, il fait rapidement sa réputation d'avocat, et est nommé professeur de droit civil et commercial à l'Université (1847), puis président de la Cour de cassation, en matière criminelle (1848).
A la fin de sa vie, il se retirera à Chêne, sur son domaine de Grange-Bonnet pour consacrer son temps à son violon d'Ingres, la poésie. L'écriture avait toujours représenté pour lui une tentation, une ouverture sur un monde différent; encore collégien, Etienne Gide avait déjà tissé des liens étroits avec les jeunes poètes genevois de sa génération. Par la suite il vécut entouré d'artistes et de poètes tels que Cougnard, Cherbuliez et surtout Petit-Senn qui lui fut particulièrement proche, et dont il préfaça plusieurs textes.
Les dernières années furent donc fécondes pour lui, puisqu'il put prendre la plume comme il l'avait toujours rêvé. Il rédigea des Mémoires, une étude sur Jospeh Delorme et un recueil de poèmes où transparaissaient ses sentiments d'amour passionné pour la nature et son obsession constante de la mort.
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