Avenue du Grand-Salève

Nom de la montagne
Montagne
Description

Montagne française située en Haute-Savoie, à la frontière franco-suisse, dominant Genève.

Dite la "montagne des Genevois", elle culmine à 1379 m et offre un panorama remarquable aussi bien du côté suisse (campagne genevoise, Léman, Jura) que français (avant-pays savoyard, chaîne des Aravis et Mont-Blanc). Le versant genevois présente des pentes rocheuses quasi verticales, alors que le versant savoyard descend en pente douce.

Plusieurs grottes ou gisements désignés sous le terme de "station de Veyrier", en réalité sur le territoire de la commune d'Etrembières, au pied du Salève, ont livré des ossements et des outils (silex) du Magdalénien. L'exploitation du fer pourrait avoir commencé à l'âge du Fer déjà; elle est attestée avec certitude aux Ve-VIe s. et aux XIIe-XIIIe s. Des débris de charbon de bois et des résidus métallurgiques ont été retrouvés dans de simples excavations faites à partir de la surface du sol, dont les principales s'alignent sur la partie sommitale aux lieu-dits Les Treize Arbres, Grange-Gaby, Faverges, Les Crêts et Le Pommier. L'activité sidérurgique est à l'origine de minuscules étangs (anciens trous à minerais) et probablement de la déforestation des lieux.

Dès 1830, on exploita les carrières qui finirent par entailler la montagne jusqu'à mi-pente. Cette exploitation fait l'objet d'une restriction planifiée par le ministère français de l'Environnement. Une politique conservatoire des alpages a été en outre mise en place.

Dès le XVIIIe s., le Salève fut exploré et étudié par de nombreux naturalistes genevois, comme Horace Bénédict de Saussure (1779). En 1815, la Société helvétique des sciences naturelles fut fondée à Mornex, à l'est du Petit Salève, par Henri-Albert Gosse et d'autres savants. De 1892 à 1937, un chemin de fer à crémaillère ralliait Veyrier aux Treize Arbres (1067 m d'altitude), contournant le Salève par Etrembières, Mornex et Monnetier (tous en Haute-Savoie).

Un téléphérique le remplaça en 1932 (exploitation interrompue de 1975 à 1983); ses deux stations furent édifiées par Maurice Braillard. En 1936, on construisit la route de Monnetier-La Croisette. Le tourisme, contrairement à l'excursionnisme, n'a jamais vraiment pris au Salève, même si Mornex fut une station de cure réputée. En 1933, on comptait quinze hôtels et 247 chambres à Collonges-sous-Salève.

Les nombreuses grottes, gouffres, rivières souterraines en font un terrain propice à la spéléologie. On y pratique divers sports, comme l'alpinisme et la varappe (dès 1870), la randonnée (dès la fin du XIXe s.) ou les sports éoliens (dès 1972).

Définition de l'Arrêté du Conseil d'État
Il est donné le nom d'avenue du Grand-Salève au nouveau chemin tendant vers la route cantonale de Veyrier au chemin des Roses, desservant les nouveaux immeubles à loyers modérés de la commune de Veyrier.
Anecdote(s)
  • Entre Genève et Annecy, la Maison du Salève vous accueille dans un cadre nature, au pied du Salève. La Maison vous propose de découvrir cette montagne mythique de différentes manières : expositions, visites guidées, animations nature, balades découverte, conférences, anniversaires…

    Ancienne ferme de la chartreuse de Pomier datant du XVIIIème siècle, la Maison du Salève est aussi un lieu d'expositions. Rénovée en 2007, elle a pour vocation de sensibiliser les visiteurs à la découverte de la nature et à la connaissance du patrimoine local. Elle dispose également d'une éco-boutique et d'un jardin accessible à tous.

  • Le mont Salève figure dans la première peinture de l'histoire de l'art comportant un paysage réaliste : il s'agit de La Pêche Miraculeuse de Konrad Witz réalisé en 1444. On y voit en arrière-plan les Voirons à gauche, le Môle au centre, et le début de l'arête nord du Petit Salève à droite, vus depuis Genève ; derrière cette dernière arête on distingue même le sommet du mont Gosse.