Chemin Camille-VIDART

En hommage à Camille-VIDART (1854-1930), Présidente de l’Union des femmes de Genève
Autre Femme
Description

Née le 14 février 1854 à Divonne, décédée le 28 juin 1930 à Genève. Camille Vidart est fille d’une femme au foyer genevoise et d’un médecin français. Détentrice d’un diplôme supérieur de français délivré par l’Université de Lyon, elle partage sa vie entre enseignement, militantisme féministe et activités philanthropiques.

Camille Vidart entame sa carrière de professeure à l’école de jeunes filles de Peschier à Genève (1874-1879). Elle est ensuite engagée à l’École supérieure de jeunes filles de Zurich devenant, à cette occasion, la première femme suisse à occuper le poste de maîtresse principale.

C’est à son prénom épicène qu’elle doit cet exploit. Le jury, l’ayant convoquée à la leçon d’épreuve pensant qu’elle était un homme, est convaincu par sa prestation et l’engage. Particulièrement interpelée par la misère des travailleuses, elle se consacre peu à peu à la philanthropie et au militantisme féministe.

Comme beaucoup d’autres pionnières genevoises, ses actions, motivées entre autres par la foi chrétienne, mêlent charité et lutte pour l’égalité. L’activisme de Vidart se déploie simultanément sur la scène locale, nationale et internationale avec l’objectif principal de réunir les forces féminines.

Très impliquée dans l’Union des femmes de Genève, association créée en 1891 afin d’améliorer la formation professionnelle et le statut juridique des femmes, elle en est nommée vice-présidente (1892) puis présidente (1898 à 1902). En plus des nombreuses conférences qu’elle donne – elle est reconnue pour sa maîtrise de l’art oratoire –, elle met en place des projets philanthropiques comme un atelier de raccommodage ou un home coopératif pour les femmes seules.

En 1886, elle organise le premier Congrès suisse des intérêts féminins et en prononce le discours d’ouverture, appelant à la solidarité entre femmes.

Sur la scène internationale, Camille Vidart s’investit dans le Conseil international des femmes, elle en est secrétaire de 1899 à 1904, ainsi que dans la Fédération abolitionniste internationale, association qui vise à abolir la pénalisation de la prostitution. Avec Édouard Claparède et Adolphe Ferrière, elle fonde le Bureau international de l’éducation en 1925 et siège au comité jusqu’en 1929.

Sur demande de la Ville de Genève et après validation par la commission cantonale de nomenclature (CCN), le Conseil d'Etat a approuvé le changement de nom de dix rues ou espaces publics au profit de personnalités féminines. Ces modifications s'inscrivent dans la continuité du projet "100 Elles*", lancé en 2019 et visant à apposer cent plaques de rues portant des noms de femmes marquantes. Le Conseil d'Etat se réjouit ainsi de pouvoir donner suite à la motion intitulée "Pour une reconnaissance dans l’espace public du rôle joué par les femmes dans l’histoire genevoise". Conscient de l'importance de cette thématique et en lien avec la réponse à cette motion, le gouvernement a également modifié, en juin dernier, le règlement sur les noms géographiques et la numérotation des bâtiments afin de simplifier la possibilité de dénomination pour des personnalités ayant marqué l'histoire de Genève en privilégiant les noms de femmes, que ce soit pour les rues ou pour les établissements secondaires supérieurs de formation générale (voir point presse du 3 juin 2020).

Le chemin Louis-DUNANT est rebaptisé chemin Camille-VIDART

Anecdote(s)