Rue Marguerite-DELLENBACH

En hommage à Marguerite-DELLENBACH (1905-1993), Directrice de musée et ethnologue
Savant·e Femme
Description

Née le 9 juillet 1905 à Genève et décédée en août 1993, Marguerite Dellenbach est une
ethnologue genevoise, dont le parcours est marqué par une forte ascension sociale.

En 1922, Marguerite Dellenbach devient secrétaire pour le Musée ethnographique de Genève
(MEG), qui est dirigé par l’anthropologue Eugène Pittard. Ses tâches, faiblement rémunérées,
relèvent alors de l’administration générale. Au fil des années, elle acquiert des compétences en
ethnographie et en anthropologie et s’impose rapidement comme une véritable collaboratrice.
Marguerite Dellenbach est dès lors pressentie pour assurer la direction du MEG en cas de
mise en retraite ou de décès d’Eugène Pittard. N’ayant pas les compétences universitaires
requises pour ce poste, Marguerite Dellenbach soutient en 1935 une thèse à l’Université de
Grenoble. En juin 1951, elle est finalement nommée directrice du Musée ethnographique et
exerce ce rôle jusqu’en 1967.

Au cours de sa carrière, Marguerite Dellenbach réussit à prendre sa place dans un monde
scientifique masculin. En 1944, elle devient la première femme suisse à présider une société
savante, celle de Géographie de Genève, et prend par la suite la présidence de plusieurs
autres sociétés, dont la Société suisse d’anthropologie et la Société suisse des américanistes.

Elle participe à plusieurs congrès internationaux, notamment à celui d’anthropologie et
d’archéologie préhistorique de Bucarest en 1937, et y présente plusieurs communications.
Enfin, ses travaux sont récompensés par diverses distinctions, dont la médaille française de
Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.

Il est néanmoins à noter que ses textes sont parfois marqués par les idées ethnocentriques du début du XXe siècle.

Sur demande de la Ville de Genève et après validation par la commission cantonale de nomenclature (CCN), le Conseil d'Etat a approuvé le changement de nom de dix rues ou espaces publics au profit de personnalités féminines. Ces modifications s'inscrivent dans la continuité du projet "100 Elles*", lancé en 2019 et visant à apposer cent plaques de rues portant des noms de femmes marquantes.
Le Conseil d'Etat se réjouit ainsi de pouvoir donner suite à la motion intitulée "Pour une reconnaissance dans l’espace public du rôle joué par les femmes dans l’histoire genevoise". Conscient de l'importance de cette thématique et en lien avec la réponse à cette motion, le gouvernement a également modifié, en juin dernier, le règlement sur les noms géographiques et la numérotation des bâtiments afin de simplifier la possibilité de dénomination pour des personnalités ayant marqué l'histoire de Genève en privilégiant les noms de femmes, que ce soit pour les rues ou pour les établissements secondaires supérieurs de formation générale (voir point presse du 3 juin 2020).

La Rue BERGALONNE est rebaptisée Rue Marguerite-DELLENBACH

Anecdote(s)