Chemin Victor-DURET

Poète et littérateur, Victor Duret (1830-1890) est né à Onex où il passa toute son enfance; il y apprit à palrer tour à tour patois et le français. Sans doute est-ce de là que lui vînt son goût pour les parlers régionaux, qui le pousseront plus tard à rédiger une "Grammaire savoyarde", publiée trois ans après sa mort.

Il commença ses études à Carouge et les poursuivit à Onex au Collège Saint-François où il eut comme maître un jeune abbé, Gaspard Mermillod (cf. avenue Cardinal Mermillod ,Carouge). A quinze ans, il entra à l'Académie où il suivit des cours de sciences naturelles et de lettres. Devenu professeur, il partit enseigner dans le Midi, puis au Collège royal d'Annecy (1858). Les liens étroits qu'il avait tissé avec les poètes méridionnaux tels que Mistral, Aubanel ou Roumanille, l'amenèrent à s'intéresser à la littérature provençale et aux parlers régionaux. De retour à Genève, il reçut la charge de précepteur du futur roi d'Espagne Alphonse XII, comme il avait donné à Vienne, des leçons à l'archiduc Rodolphe, héritier de l'Empire d'Autriche.

L'oeuvre de Victor Duret est variée, passant des poèmes patriotiques aux chroniques politico-religieuses et à des essais philosophiques; cependant son ouvrage principal demeure sa "Grammaire savoyarde" à laquelle il travailla de longues années sans trouver d'éditeur genevois.

Retiré à Onex où sa mère possédait un domaine, Victor Duret y passa les dernières années de sa vie, n'hésitant pas à jouer un rôle actif, comme il le fit lors de la crise du Kulturkampf, en signant avec François Chavaz, une lettre de protestation du Conseil d'Etat genevois.